« Avoir eu des échanges avec des enfants et des adultes d’une culture totalement différente de la nôtre, c’était vraiment fou. »
Du 5 au 15 mai 2022, s’est déroulée la 25ème édition du 4L Trophy. L’équipage d’Enzo Busch, étudiant en formation marketing digital au sein de MyDigitalSchool Rennes, est arrivé 4ème sur 828 équipage.
Il nous raconte dans cet article sa folle aventure, remplie de rencontres, de partages et de souvenirs inoubliables.
Peux-tu présenter ton équipe ?
Nous sommes deux jumeaux bretons : Enzo et Théo Busch. J’étudie à MyDigitalSchool Rennes en Bachelor Webmarketing & Social Media, et en alternance chez Resiform et Resiplan. Mon frère est lui auto-entrepreneur dans une entreprise d’après-sinistre.
Notre équipage s’appelle les 4 Légendes Bretonnes. De base, deux amis à nous auraient dû réaliser cette aventure avec nous. Malheureusement, ils ont dû abandonner le projet.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’aventure du 4L Trophy ?
Ce sont nos deux amis qui nous ont d’abord proposé de participer au 4L Trophy. On a tout de suite accepté la proposition. Ce qui nous plaisait, c’était le côté humanitaire, mécanique et pouvoir rencontrer des personnes de toute la France.
Avec mon frère, nous avons mis 1 an à refaire entièrement la 4L pour qu’elle soit prête le jour-j.
Votre 4L a bien survécu pendant ces 730 km ?
Notre 4L n’a pas survécu à 730 km, mais à plus de 7 000 km. Il a d’abord fallu descendre de la Bretagne jusqu’au Maroc. Puis, il y a eu ces 730 km lors de la compétition de 4 jours dans le désert. On avait un roadbook et le but était de faire le moins de kilomètres possible.
Avec mon frère, on a joué compétitif. On prenait des passages qui n’étaient pas des chemins, avec des grosses pierres. Bien sûr, notre châssis à un peu souffert, mais c’est tout.
On est l’un des équipages qui a eu le plus de chance ! On n'a eu aucun problème technique, aucune pièce à changer, seulement des petites réparations et un pneu crevé. D’autres équipages ont quasiment dû refaire entièrement leur 4L pendant la compétition ! Je pense qu’on avait vraiment bien préparé notre 4L et qu’elle était prête pour ce qui l’attendait. Elle a très bien survécu et on est fier d’elle !
Comment se passait votre quotidien dans le désert ?
Quand nous sommes arrivés au Maroc, nous n'étions pas directement dans le désert. D’abord, on est allé dans des bivouacs où il n’y avait ni toilette, ni douche. Il fallait se débrouiller tout seul. En plus, dans une 4L, il n’y a pas beaucoup de place. Il a donc fallu réfléchir à prendre vraiment le nécessaire. Heureusement, on s’en est très bien sorti. Nous étions avec plein de personnes qu’on avait rencontrées, et à plusieurs le quotidien est tout de suite plus simple.
Ensuite, on a passé 4-5 jours dans le désert. Le quotidien n’était pas très dur. Il faisait bien chaud, avec parfois des tempêtes de sable, mais nous avions un bivouac à Merzouga. Pendant 3 jours, on faisait le circuit prévu la journée, et le soir, on rentrait au bivouac. On avait des douches, des toilettes, et on mangeait là-bas. Même si les toilettes et douches étaient un peu rudimentaires, cela reste exceptionnel en plein désert !
Le 4L Trophy possède également une dimension humanitaire avec la distribution de fournitures scolaires. Quels échanges avez-vous eus avec les Marocains ?
Tout d’abord, on a eu une première étape à Biarritz. On a donné 10 kg de denrées alimentaires pour la Croix-Rouge, notamment pour redistribuer aux Ukrainiens.
Ensuite, on a emmené des affaires scolaires et sportives jusqu’à Merzouga pour les enfants du désert. Grâce à nos sponsors, on a eu 73 paires de chaussures de sport, des crayons, des cahiers… On avait trois sacs remplis d’affaires. Grâce à l’organisation du 4L Trophy, toutes les paires de chaussures ont pu être emmenées là-bas en camion, c’est vraiment top !
À Merzouga, on a eu la chance d’avoir des écoles qui sont venues. On a pu jouer avec les enfants au rugby et au foot, on a dessiné, fait des avions en papier, c’était vraiment drôle. J’ai passé beaucoup de temps avec eux, c’était top.
À Marrakech, on a rencontré des Marocains exceptionnels. On a pu échanger avec eux car ils parlaient bien français. Avoir eu des échanges avec des enfants et des adultes d’une culture totalement différente de la nôtre, et avoir pu partager ça ensemble, c’était vraiment fou.
Votre meilleur souvenir de l’aventure ?
Notre meilleur souvenir, c’est les rencontres avec toutes les personnes. On s’est fait tatouer avec des gars qu’on ne connaissait même pas il y a 15 jours. Ce sont les premières personnes avec qui on a fini au camping à Biarritz. On a fini par se faire tatouer ensemble à Marrakech.
L’entraide et la rencontre avec tous ces gens exceptionnels, c’est vraiment notre meilleur souvenir.
Et le pire ?
Je pense que tu n’arrives pas à avoir un pire souvenir quand tu vis une chose folle comme ça. Si on devait vraiment essayer de trouver un « pire souvenir », ce serait la tempête de sable qu’on a eu un matin à Merzouga. On ne voyait pas plus loin que deux mètres devant soi.
Mais lorsque tu es en plein désert, au milieu des dunes, tu ne peux même pas te plaindre, c’est exceptionnel.